Depuis plusieurs années, le 13ème arrondissement s'est imposé comme l'un des hauts lieux du Street Art à Paris, notamment grâce à une politique culturelle municipale proactive.
Ce quartier populaire et vivant accueille aujourd'hui des fresques monumentales sur les façades des immeubles, réalisées par des artistes de renommée internationale.
Les fresques se trouvent principalement le long de l'avenue d'Italie, le boulevard Vincent Auriol, mais aussi dans des rues adjacentes.
Elles mesurent parfois plusieurs étages de haut et redonnent de la couleur à l'architecture souvent uniforme du quartier.
"Le Chat" de Roa, est une fresque représentant un chat en noir et blanc, typique du style anatomique de l'artiste belge Roa.
Il se trouve dans un parc, rue Marguerite Duras.
Situé sur le boulevard Vincent Auriol, on peut observer plusieurs fresques.
"Liberté, Egalité, Fraternité" de Shepard Fairey (Obey) est au 141. Il rend hommage aux victimes des attentats de 2015. Elle représente une Marianne moderne, symbole de la République française.
"La Madre Secular 2" de l'artiste chilien INTI est au 81. Il propose une version laïque de la Madone, mêlant éléments religieux et cosmiques.
"Le Chat Bleu" - C215 est u 141. Cette fresque représente un chat bleu majestueux, emblème du quartier.
"Turncoat" ouvre de l'artiste britannique DFace est une pin-up de 25 mètres de haut, visible au 155. Cet artiste est connu pour son style inspiré des comics.
"Étreinte et Lutte" réalisée par l'artiste irlandais Conor Harrington. Cette œuvre monumentale, peinte en mars 2017 est situé au 85. Elle représente deux hommes en costumes d'époque, semblant s'étreindre ou lutter, laissant place à diverses interprétations sur la nature de leur interaction.
Sur la Place Pinel de nombreuses fresques sont visibles...
La fresque "Love Won't Tear Us Apart" a été réalisée par l'artiste britannique DFace. Cette œuvre romantique, peinte en avril 2017 est situé au 10 de cette place. Elle représente un couple enlacé dans un style inspiré des comics américains des années 1950. L'homme, au visage squelettique, symbolise les amours passés qui continuent de vivre à travers nos souvenirs.
Portrait de Philippe Pinel, œuvre de Jorge Rodriguez-Gerada, rend hommage au médecin (1745-1826), précurseur de la psychiatrie moderne, connu pour avoir libéré les aliénés de leurs chaînes.
"Papy Dance" de C215, représente Elie, surnommé "Papy Dance", un habitant du quartier connu pour danser chaque samedi devant le centre commercial Italie 2.
"Evelyn Nesbit" de BToy rend hommage à cette actrice et modèle américaine du début du 20ème siècle, symbolisant l'idéal féminin de l'époque.
Le quartier se prête parfaitement à une visite à pied ou à vélo. Il existe même des cartes interactives pour découvrir les œuvres et les artistes qui les ont créées.
Beaucoup de fresques ne se voient qu'en levant la tête. Elles transforment le regard quotidien : un trajet banal devient une balade artistique.
Ce qui frappe dans cette balade, c'est le mélange des influences.
Les artistes viennent des quatre coins du monde, et leurs œuvres dialoguent avec le quotidien des habitants. Certaines interpellent, d'autres apaisent ou amusent.
Tout près de la place d'Italie, le restaurant Yobo (8 rue Abel Hovelacque) est une adresse prisée pour les amateurs de cuisine coréenne authentique.
Cet établissement propose une expérience culinaire chaleureuse et conviviale, mettant en avant des plats traditionnels coréens comme :
- le Bibimpap au bœuf, poulet, saumon cru ou légumes
- le Barbecue coréen avec des options telles que le bœuf mariné, la poitrine de porc caramélisée et les Saint-Jacques
- les Ragoûts traditionnels comme le Sundubu-jjigae (ragoût de tofu)
- les Entrées telles que les crêpes au kimchi et les raviolis grillés au poulet
Ces plats sont accompagnés de banchan, ces petits accompagnements typiques de la cuisine coréenne, offrant une palette de saveurs variés.
Le restaurant dispose d'une salle à taille humaine, créant une atmosphère intimiste. Les tables sont équipées pour le barbecue, permettant aux convives de cuire leur viande selon les préférences.
L'ambiance est chaleureuse et le personnel est reconnu pour son accueil attentionné.
Après le repas, direction vers la Butte-aux-Cailles...
Il y a des quartiers à Paris qui ressemblent à des secrets bien gardés. Des recoins où l'on croit soudain avoir quitté la ville, même si l'on reste en plein cœur du 13ème.
Ce petit quartier est perché sur une colline calcaire et contraste avec les grands immeubles du reste de cet arrondissement.
Ancien village annexé à Paris, il a conservé son atmosphère de village avec ses ruelles pavés, ses maisons basses et son esprit un peu bohème.
C'est là que le Street Art prend tout son sens. Il ne se montre pas avec fracas, il se dévoile en douce, au détour d'une impasse ou sur une façade endormie.
Discrètement mais durablement, les murs sont couverts de pochoirs, de collages, de mosaïques et fresques colorées. C'est un musée à ciel ouvert, constamment en mutation.
Il y a ces silhouettes féminines de Miss.Tic à la fois fragiles et puissantes, accompagnées de ses mots qui tombent toujours juste : ironiques, amers parfois, mais tellement poétiques.
Il y a aussi les personnages noirs et blancs de Jef Aérosol, figés dans l'attente d'un regard.
Les mosaïques pixelisées d'Invader, clin d’œil, nostalgique à nos jeux d'enfance.
Et puis, les collages pleins d'humour de Levalet, qui semblent s'animer sous nos yeux.
Il y a plein d'autres artistes dont je ne connais malheureusement pas le nom.
Ce que j'aime ici, c'est que rien n'est figé. Une œuvre disparaît, une autre apparaît. On ne sait jamais ce que l'on va trouver et c'est tant mieux. C'est vivant, libre, un peu rebelle, parfois étrange.
Si vous passez par le 13ème, quittez un instant les grandes avenues. Grimpez la butte, flâner et surtout, prenez le temps de regarder les murs.