Cucugnan, village paisible de l'Aude

10 Novembre 2020

Qui ne connait pas Cucugnan ? Ce célèbre film inspiré d'un conte d'Alphonse Daudet dont Fernandel s'illustra dans "Le Curé de Cucugnan".

Avant de visiter ce village, nous avons testé "La table du Curé" qui est également un "Logis de France", avec une cuisine délicieuse et faites maison. Il est important de continuer à parler et montrer nos restaurateurs, surtout lorsque la cuisine est faite maison. Il serait dommage qu'ils disparaissent...

Cucugnan est une étape qui s'impose sur la route du Pays cathare. En effet, il possède un des plus beaux châteaux cathares, celui de Quéribus (en photo, prise de Cucugnan).

C'est un village de l'Aude en région Occitanie, à 40 km de Perpignan dans le Massif des Corbières. Le climat est doux, à proximité de la Méditerranée, ce qui favorise la culture de la vigne.

La vie est tranquille dans ce village et flâner le long des ruelles pavés est bien agréable. Nous sommes arrivés rapidement devant le Moulin d'Omer, très bien conservé, ce qui fait la fierté de ses habitants. Nous avons eu le plaisir de découvrir une boulangerie proposant des pains avec des farines anciennes, des fougasses, des biscuits avec des saveurs d'antan. C'est une boulangerie d'autrefois qui sent bon l'authenticité, l'artisanal.

Mais Cucugnan est célèbre par son Curé. Voyant son église désertée, le père Martin, curé de Cucugnan, monte en chaire et raconte à ses paroissiens une bien étrange histoire : il s’est d’abord rendu aux portes du Paradis et n’y a rencontré aucune âme du village. Il fait le même constat devant les portes du Purgatoire. C’est finalement en Enfer qu’il a découvert les Cucugnanais. Après ce sermon effrayant, le père Martin retrouve ses ouailles. Cette histoire a été rendue célèbre par Alphonse Daudet dans son livre : Les lettres de mon moulin.

Extrait

L’abbé Martin était curé… de Cucugnan.

Bon comme le pain, franc comme l’or, il aimait paternellement ses Cucugnanais ; pour lui, son Cucugnan aurait été le paradis sur terre, si les Cucugnanais lui avaient donné un peu plus de satisfaction. Mais, hélas ! les araignées filaient dans son confessionnal, et, le beau jour de Pâques, les hosties restaient au fond de son saint ciboire. Le bon prêtre en avait le coeur meurtri, et toujours il demandait à Dieu la grâce de ne pas mourir avant d’avoir ramené au bercail son troupeau dispersé.

Or, vous allez voir que Dieu l’entendit.

Un dimanche, après l’Évangile, M. Martin monte en chaire.

« Mes frères, dit-il, vous me croirez si vous voulez : l’autre nuit, je me suis trouvé, moi misérable pécheur, à la porte du paradis