Buddha bowl ou bol repas (1)
Mais qu’est-ce qu’un Buddha Bowl?
En fait je n’ai pas une définition précise, et je n’ai pas non plus trouvé d’explication absolue quand au rapport avec Bouddha. En gros, il s’agit de se préparer un gros bol-repas (on pourrait parler de saladier). Ce bol contiendra donc un repas complet en terme d’apport nutritionnel et de quantité. En général son contenu est d’origine végétale, quoique ça ne semble pas être une règle absolue.
Pour ce qui est du nom, j’ai trouvé des explications très diverses. La version terre-à-terre, la plus simple est celle donnée par l’urban dictionnary :
A bowl which is packed so full that it has a rounded « belly » appearance on the top much like the belly of a buddha (Un bol qui est tellement rempli qu’il a l’air s’un ventre rond sur le dessus tout comme le ventre d’un bouddha)
Vegenista lie ce bol (végétalien) au principe du Bouddhisme de l’Ahimsa c’est-à-dire de non-violence et gentillesse, et plus particulièrement le respect de tout être vivant (d’ou son aspect végétalien).
MindBodyGreen évoque aussi un symbole de gratitude ce qui nous rapproche plus de ma compréhension (personnelle) de ce concept.
Pour ma part, je vois un dérivé de la pratique des moines bouddhistes qui consiste à demander l’aumône pour manger. C’est une pratique qui remonte à l’époque lointaine de Bouddha (ou bien même avant?), alors que les moines étaient errants. Ils choisissaient d’abandonner toute possession matérielle, et gardaient uniquement un bol. Ce bol leur permettait de contenir leur repas, donné généreusement pas les villageois. De nos jours, il est coutume dans de nombreux pays à dominante bouddhiste que les moines fassent une tournée tous les matins pour que les laïcs remplissent leur bol. Les moines y apprennent l’humilité car ils doivent accepter ce qu’on leur offre et y gagnent en sérénité car il se débarrassent de leur attachement à la nourriture. Les laïcs donnent sans rien attendre en retour de la part du moine (pas de merci), mais il gagnent en « mérite ». Cette idée va à l’encontre de la culture occidentale moderne où l’on regarde avec mépris celui qui mendie, et on lui donne par pitié. Ici on cherche à atteindre un équilibre : les laïcs travaillent pour produire les moyens de subsistances matériels alors que les moines œuvrent pour la spiritualité de tous. Chacun son boulot finalement. En bref je vous ai sans doute perdu, et je vais donc en revenir à la cuisine. Si vous voulez en savoir plus, cette « tournée » est nommée « pindapata ». Ici un moine américain en parle très bien (en anglais).
Les moines n’étant pas systématiquement végétaliens, et acceptant tout ce qu’on leur donne, on voit mal pourquoi ce bol devrait absolument l’être. Cela dit, dans un esprit de respect de la tradition bouddhique, il parait logique de faire un choix d’aliments le plus éthiques possibles…