Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux propose une nouvelle approche du premier conflit mondial (1914-1918), pour découvrir ses causes, son déroulement et son héritage sur notre monde contemporain, grâce à une collection exceptionnelle et une muséographie innovante.
Érigé sur le territoire historique de la première bataille de la Marne, le Musée s'appuie sur cet épisode comme point d'entrée pour appréhender la Grande Guerre dans son ensemble.
S'il est commun de dire que le XXème siècle commence avec la Première Guerre Mondiale, le parcours de visite du Musée traduit pour la première fois cette idée sur le plan muséographique. Cette approche novatrice fait du Musée de la Grande Guerre avant tout un musée d'histoire et de société, témoin des bouleversements sociaux, techniques, militaires, géopolitiques du monde durant cette période décisive dans la compréhension de notre histoire contemporaine.
De nombreuses thématiques sont par ailleurs abordées : le rôle des femmes dans la Grande Guerre, les progrès nécessaires de la médecine, la présence des Etats-Unis...
Le Musée a été inauguré par le Président de la République le 11 novembre.
Il a ouvert ses portes après l'inauguration pour une découverte extraordinaire de richesse et de collections.
Le début de la visite commence par la découverte d'une grande fresque qui vous met de suite dans l'ambiance... Elle m'a fait froid dans le dos !
Reconstitution d'un champs de bataille avec présentation d'armes individuelles ou collectives, pièces d'artilleries.
Autant d'armes qui ont tué et blessé des millions d'hommes...
Présentation de véhicules (char, camion...) et d'avions.
Au bout du compte...
27000 soldats français sont tués en une seule journée, le 22 août 1914. Lors du jour le plus sanglant de notre histoire, l'attaque est donnée en direction des Ardennes, vers Arlon et Virton.
Les deux tiers de l'armée française sont engagés à Verdun de février à décembre 1916, selon le principe de la noria (rotation), mis en place par Pétain. Pour Falkenhayn, le chef d'état-major général allemand, il s'agit de "saigner à blanc l'armée française".
45 millions d'obus sont tirés, apogée du rôle de l'artillerie sur un champ de bataille.
40000 soldats français se mutinent d'avril à juin 1917, essentiellement entre Soissons et Reims. La nation française est la seule à connaître ces refus collectifs d'obéissance.
Autre originalité méconnu : les grèves des femmes, en particulier dans la couture, avec 10000 midinettes parisiennes qui manifestent le 19 main 1917, pour la "semaine anglaise" et une indemnité de vie chère de 1 franc par jour. C'est la première fois que les femmes participent à un mouvement social.
100% d'augmentation des prix entre avril et juillet 1917. Avec la guerre, la France découvre l'inflation. L'Allemagne, victime du blocus continental des Anglais connaît la famine.
48000 soldats perdus le 8 août 1918 par l'armée allemande dont 33000 prisonniers.
2,6 millions de soldats britanniques sont d'abord engagés sur la base du volontariat, la Grande-Bretagne n'ayant pas de loi sur le service militaire. Ces volontaires dits de l'armée "Kitchener" - le ministre de la Guerre - sont surtout issus des classe sociales aisées. En 1915, une campagne de recrutement est mise sur pied pour former les "bataillons de copains" à partir d'habitants d'un même secteur. Il s'ajoutera 1 million de Canadiens, d'Australiens et de Néo-Zélandais. Ces nations considèrent l'engagement dans les Dardanelles, en 1915, comme leur acte de naissance.
94000 soldats sont morts par gaz, soit 1% des pertes totales de la guerre. La plupart des victimes sont russes - 56000 - faute de production et de diffusion de moyens de protection.
300000 ouvriers travaillent à Paris en novembre 1918, contre 61000 fin 1914. La capitale s'est transformé en un gigantesque arsenal.
10 députés français sont tués au combat, 220 étaient en âge de partir au front, mais ils furent autorisés à échanger leur fusil contre leur siège et une vingtaine seulement continuèrent à se battre.
400000 soldats français coupés de leur foyers se voient attribuer des marraines de guerre.
3 millions de lettres, en moyenne, partent chaque jour du front. Ce secteur postal est plus important que le trafic normal.
700 kilomètres serait la distance obtenue si l'on mettait bout à bout tous les cimetières militaires de la Première Guerre qui se trouvent en France.
600000 âmes errantes, autrement dit, de soldats dont le corps n'a pas été retrouvé, sont recensées.
(Source : Le Point - Édition spéciale)
C'est ici que s'achève mon article qui représente un résumé et un échantillonnage de ce que vous pouvez trouver dans le Musée de la Grande Guerre.
Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux
Route de Varreddes (RD 405)
77100 MEAUX
Horaires d'ouvertures : tous les jours sauf le mardi ainsi que 1er janvier, 1er mai et le 25 décembre.
Horaires d'hiver (octobre - avril) de 10h à 17h30
Horaires d'été (mai - septembre) de 9h30 à18h30