Pour se rendre à Ellis Island, il faut prendre le Ferry qui nous a emmené dans un premier temps à Liberty Island puis Ellis Island.
Située sur l’Hudson à New York, c'est une île petite par sa taille, mais grande par son histoire, qui est celle d’une grande partie de la population américaine. Environ la moitié des Américains ont au moins un ancêtre qui a foulé le sol d’Ellis Island.
Face à la déferlante d’immigrants européens qui fuyaient des conditions de vie difficile sur le vieux continent au XIXème siècle, le Gouvernement Fédéral a construit une station digne de ce nom à Ellis Island, qui a ouvert le 1er janvier 1892. Annie Moore, une Irlandaise de 15 ans, entrait alors dans l’histoire américaine en devenant la première immigrée à passer par Ellis Island.
Un siècle après cette première vague d’immigration, l’îlot accueille désormais une déferlante de touristes qui se pressent pour découvrir ce lieu émouvant et riche de New York. Entre 1892 et 1924, ce sont plus en effet de 22 millions de personnes qui sont passées par Ellis Island.
La traversée se faisait en paquebot et durait un mois, les plus pauvres entassés dans les classes inférieures, dans une chaleur étouffante. Une fois sur Ellis Island, dans un bâtiment construit comme une gare parisienne, les familles attendaient encore plusieurs heures en espérant que les agents les autorisent à entrer en Amérique. Avant le verdict, elles devaient passer devant le contrôle d’hygiène. Les plus malades risquaient d’être refoulés. Ce centre d’immigration était aussi connu pour ses fonctionnaires corrompus et le racisme de certains de ses dirigeants : juifs, Italiens, Arabes, Arméniens (entre autres) n’étaient guère appréciés.
Surnommée « Island of Tears » pour les larmes qu’elle a vu couler, Ellis Island effectuait, en effet, un tri parmi les immigrants à leur arrivée. Les immigrants devaient passer des tests de santé (les docteurs avaient mis en place un examen de 6 secondes pour déceler les maladies les plus évidents), montrer leur papiers et répondre à exactement 29 questions.
Certains étaient placés en quarantaine et d’autres (environ 2%) n’atteignaient jamais la terre américaine : ceux qui avaient une maladie contagieuse ou qui représentaient un risque pour la société. Le processus prenait environ 3h à 5h, et l’année la plus chargée reste 1907, avec 1,25 million de nouveaux arrivants cette année-là.
Une fois à New York, c’était souvent la douche froide pour ces nouveaux arrivants qui avaient quitté la misère de leur pays pour en trouver une autre à l’ombre des gratte-ciel. Le quotidien n’était pas facile. Un immigrant se rappelle une histoire qu’on lui racontait au pays : les rues de la cité étaient « pavées d’or ». « Elles n’étaient pas pavées, alors on nous a dit de les paver », se souvient-il.
Mon grand-oncle est arrivé à New-York en 1909 et est mort à Washington en 1927, c'est dire les difficultés et la violence que les migrants devaient rencontrer.
I
isabelle - une belle histoire de petits points
16/03/2016 00:16
merci pour ce très bel article vraiment passionnant <br />
belle soirée <br />
bises
G
ghislaine
14/03/2016 10:37
voilà un bien bel article riche en histoire que j'ai lu avec beaucoup d’intérêt.Merci .Bon lundi ensoleillé.bises
V
Val
14/03/2016 09:23
Bisous et bonne journee
C
crisitane
14/03/2016 08:09
Maintenant, c'est l'Europe qui voit des foules d'immigrants. Un Irakien candidat à l'immigration que l'on interrogeait disait qu'en France "il n'y avait qu'à s'allonger et l'Etat donnait logement et argent". Pourtant son frère venait de revenir d'Allemagne à qui il reprochait de ne lui avoir rien donné, pas même du travail.<br />
Retrouver la misère mais peut-être avec l'espoir de pouvoir s'en sortir ...<br />
Gros bisous et bonne semaine !